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Dessindus
A Colmar, Dessindus allie mécanique et automatisme sous sa nouvelle présidence
La PME de 120 salariés de maintenance industrielle passe le cap des vingt ans en transmettant le flambeau, de son fondateur à un cadre fidèle. Elle réaffirme sa stratégie récente de développement autour de deux pôles complémentaires, qui lui permet d’intervenir aussi en mode projet. Bien implantée sur ses marchés, mais désireuse d’accroître sa notoriété, elle exposera dans ce but pour la première fois au salon Be 5.0 – Industrie du futur les 26 et 27 novembre au Parc Expo de Mulhouse.
Pour ses vingt ans, Dessindus tourne une longue page. Paul Di Consoli, le fondateur de la PME de maintenance industrielle à Colmar et sa commune voisine d’Ostheim (Haut-Rhin), a cédé l’entreprise en début d’année à Gilles Weisheimer, fidèle cadre depuis 17 ans. Le changement de présidence, qui conserve à Dessindus son profil familial et indépendant, s’opère ainsi dans un esprit de continuité de l’axe directeur mis en place depuis quelques années : ajouter la compétence de l’électricité-automatisme à celle de la mécanique qui a caractérisé Dessindus depuis ses débuts en 2004.
Cet enrichissement de l’offre - elle couvre les études, le pilotage des projets de construction de systèmes automatisés , l’intégration de cellules robotisées, les câblages, l’installation des armoires électriques et des solutions de contrôle commande et de supervision – permet à la PME d’évoluer à double titre : « elle nous amène vers des prestations clés en mains dans notre métier historique de la maintenance, et elle nous permet de remonter la chaîne, vers la gestion de projets », décrit Ramon Orefice, le directeur de ce pôle électricité-automatisme plus récent. Installé à Ostheim, celui-ci emploie désormais 23 salariés sur l’effectif complet de 120 salariés et il dégage entre 3 et 4 millions d’euros d’un chiffre d’affaires total situé à 12 millions d’euros en 2023, en résultante d’une « croissance annuelle de 6 à 10 % », calcule le dirigeant.
La constitution d’un bureau d’études spécifique, complémentaire à celui de la mécanique (soit un total de 20 personnes affectées à ces fonctions chez Dessindus) et l’obtention de la certification CMSE sur la sécurité des machines – l’entreprise est également certifié MASE (*) et Ecovadis en matière de RSE – ont posé les bases de cette diversification et de sa réussite. Le savoir-faire ainsi déployé à partir de deux « jambes » permet à Dessindus d’affirmer sa présence dans les milieux industriels dans toute leur diversité, principalement dans le Grand Est avec quelques extensions en Allemagne, au Luxembourg, ou encore en Italie.
Agroalimentaire, pharmacie, chimie, automobile, métallurgie, papeterie, etc. la PME dresse une liste large de débouchés, comprenant des références de renom comme Constellium et Arconic (transformation de l’aluminium), Novartis (pharmacie) ou encore Essity (papier d’hygiène). « Grâce à notre réactivité et à notre technicité, nous sommes en mesure de nous imposer auprès de grands comptes, en rivalisant avec d’autres compétiteurs de plus grande taille que nous », souligne Ramon Orefice.
Nouveaux équipements laser et à commande numérique
Afin de conforter sa diversification vers des marchés en mode projet et de consolider ses places fortes en maintenance, Dessindus a renforcé récemment les moyens de production qu’il a développé en propre sur ses deux sites. Sur les deux dernières années, la PME a ainsi acquis un scan 3D laser, une nouvelle machine de découpe laser et un tour à commande numérique pour son activité d’usinage et de chaudronnerie qui réunit fraisage, tournage et mortaisage pour le travail des différents types de métaux : acier conventionnel et inox, aluminium, bronze, laiton…Le budget de 120.000 euros qui vient d’être consacré à l’habilitation sécurité et les moyens consacrés à l’amélioration de l’ergonomie des postes de travail participent aux mêmes objectifs.
Ce sont ainsi une dizaine de métiers qui se concentrent dans l’effectif d’un peu plus d’une centaine de personnes : mécaniciens, monteurs, électriciens, automaticiens, chaudronniers, serruriers, usineurs, tuyauteurs, soudeurs, dessinateurs, sans compter les techniciens et ingénieurs en bureau d’études.
Dans le contexte de sa croissance confirmée, Dessindus ne demande qu’à étoffer ce personnel diversifié. « Nous embaucherions volontiers 10 à 15 personnes…si nous les trouvions », relate Ramon Orefice. L’entreprise de la région de Colmar n’échappe pas au défi de ressources humaines que rencontrent ses consoeurs, dans ce secteur géographique en particulier. Elle mise sur son ambiance, ses actions de RSE et elle actionne également le levier de l’apprentissage, avec six contrats signés cette année. « Nous mettons un coup de booster sur l’alternance, en sachant pertinemment que tous les jeunes ne resteront pas. C’est le jeu. Et à l’inverse, des personnes qui se sont formées ou ont débuté leur carrière ailleurs viennent aussi à nous », observe le dirigeant.
Quant à l’édition 2024 du salon Be 5.0 – Industries du futur, elle sera la première de Dessindus en tant qu’exposant. La participation au rendez-vous de l’industrie et du numérique du Grand Est au Parc Expo de Mulhouse s’inscrit dans sa volonté de développer une présence en salons « pour se faire connaître comme acteur régional significatif », en lien avec la nouvelle dimension prise par la PME ces dernières années.
(*) CMSE : Certified Machinery Safety Expert / MASE : Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises